L'histoire de la fouée
Mais d'où vient « la Fouée » ?
« De la panse vient la danse, et ou faim règne, force exule »
Que sieur François Rabelais soit exaucé ! Nul risque de manquer de force tant les mets alléchants ne sont pas denrées rares en Anjou...
Pour la petite histoire, au commencement de la « Fouée » était le Four.
A l'époque gallo-romaine, on se délectait de panis focacius sorte de pain cuit au foyer dans la cendre. C'est de la racine -focus- foyer en français que la « Fouée » tire son nom. Avant de devenir un pain de luxe au Moyen Âge, elle servait d'écuelle aux plats mijotés lors des fêtes religieuses ou familiales.
Ses lettres de noblesse, la galette à fine fleur de froment non levée les doit à Rabelais. Dans son roman Gargantua, « la guerre Picrocholine » fait en effet rage, sur fond de paniers de Fouées subtilisés.
Au début du XXe siècle, la Fouée était encore vendue à la criée dans les rues de Saumur et d'Angers avant de sombrer dans l'oubli après la première guerre mondiale, depuis une vingtaine d'années, elle se dresse de nouveau sur nos tables.